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Dans un contexte économique tendu, le gouvernement a misé sur une rationalisation des dépenses pour ajuster son budget. Cette volonté s'est traduite par le projet de loi de finances 2025, présenté en octobre 2024, qui a introduit des changements notables dans plusieurs domaines. Parmi les secteurs particulièrement concernés figurent la formation professionnelle, l’apprentissage et l’emploi. Quelles en sont les conséquences pour les acteurs de ces filières ? Et quels nouveaux enjeux doivent-ils anticiper ?
Le projet de loi de finances pour 2025 a annoncé une diminution significative des fonds alloués à la formation, suscitant des inquiétudes parmi les professionnels du secteur. Cette réduction budgétaire impacte à la fois les organismes de formation et les salariés bénéficiant de ces dispositifs.
En particulier, France Compétences a vu son budget réduit de 500 millions d’euros, une mesure qui limite les financements disponibles pour la formation professionnelle. Parmi les dispositifs concernés, le Compte personnel de formation (CPF) ainsi que d’autres aides publiques sont soumis à des restrictions importantes.
À partir du 24 février 2025, le montant de l’aide à l’embauche d’un apprenti évolue (selon le décret du 22 février 2025).
Désormais, les montants maximums attribués par contrat d’apprentissage seront les suivants :
Certains dispositifs de soutien à l’emploi ont disparu en 2025. C’est notamment le cas du programme Emploi Franc, qui a pris fin, ainsi que d’autres aides destinées aux demandeurs d’emploi les plus éloignés du marché du travail.
Avec ces suppressions, les organismes de formation et les formateurs indépendants pourraient faire face à une baisse de la demande pour certaines formations financées. Il devient alors essentiel de se recentrer sur les dispositifs toujours en vigueur afin d’optimiser les opportunités de financement.
Le projet prévoit également une réduction de 500 postes au sein de France Travail, ce qui pourrait affecter le fonctionnement des missions locales et des services dédiés à l’accompagnement des demandeurs d’emploi.
Parmi les principales préoccupations figure la diminution des aides pour les formations non certifiantes, qui pourraient être plus difficiles d’accès pour les personnes cherchant à développer de nouvelles compétences.
L’essor de l’apprentissage et le succès du Compte personnel de formation (CPF) ont considérablement intensifié la pression financière sur France Compétences. En conséquence, son déficit cumulé a atteint 9 milliards d’euros en décembre 2023.
Pour compenser cette situation, l’État a injecté d’importants financements, avec 1,6 milliard d’euros en 2023 et 4 milliards d’euros en 2022. Malgré ces aides, des ajustements budgétaires semblent inévitables.
Depuis sa réforme en 2019, le CPF connaît une popularité sans précédent, avec plus de 7 millions de téléchargements de l’application Mon Compte Formation. Toutefois, cette montée en puissance s’est accompagnée d’une recrudescence des fraudes, ce qui pousse les autorités à renforcer les contrôles en 2025.
Face à ces restrictions budgétaires, les acteurs de la formation, de l’apprentissage et de l’emploi doivent s’adapter à un environnement en pleine mutation. L’anticipation des réformes et l’optimisation des financements restants sont essentielles pour maintenir une offre de formation accessible et de qualité.